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Les phrases Lavande
25 juin 2018

Fraicheur

vagues d'eau

Oui ! De la fraicheur, c’est tout ce dont j’ai besoin pour le moment. Et je la trouve, la cultive, l’entretien.

Cela fait presque dix jours que je n’ai pas écrit ici. Et c’est bien que j’ai pris ce temps. J’ai me suis mise dans ma bulle, dans le calme de cette campagne, loin du tumulte de la ville et de sa chaleur qui s’accumule inévitablement. Ici, les nuits sont très fraiches et les journées ont l’air de la hauteur. Dans ces pierres bienveillantes, c’est facile de se reposer.

Samedi matin, nous avons fait une expérience vraiment agréable. Alors que l’on déjeunait tranquillement, il y a eu une coupure de courant. Qui a duré jusqu’en début d’après-midi. Et là, pas de possibilité de se connecter à un réseau, pas de tablette, pas d’ordi, même pas d’eau chaude pour se laver les cheveux. Cette eau froide était la bienvenue. Le calme total juste orné des chants d’oiseaux, c’était presque divin.

Depuis dix jours, j’accepte ce que m’ont dit les médecins. J’ai eu au début une certaine aversion, penchant dans ma victimisation. Heureusement, autour de moi, des mots m’ont rassurée. J’ai travaillé mon calme mental, en l’imposant à mon cerveau récalcitrant, en ne faisant pas cas de certaines pensées négatives. Une maladie de Basedow, ça se soigne très bien et pour moi, c’est un obstacle à franchir, pas une nouvelle épreuve, juste un crochet par une montagne un peu ardue. En haut du col, je dégusterai mon ascension et ensuite, je redescendrai tout tranquillement pour parcourir la plaine et rejoindre ma maison intérieure.

J’ai beaucoup pensé au dernier enseignement de Françoise. L’esprit… vaste sujet et encore plus si on se place d’un point de vue de la linguistique tibétaine. Là-bas, il existe près de six sens à ce mot ! Imaginez la largesse d’esprit que l’on peut alors obtenir ! Mais cela ne suffit pas à suivre la théorie, il est nécessaire de l’expérimenter, de la prendre comme elle résonne en nous, sans raison garder. En écartant les pirouettes du mental qui se manifestent alors sous un nombre impressionnant de formes, cherchant à brouiller l’entendement, pour que l’on ne se rapproche pas de sa nature fondamentale. Oh ! Comme il sait semer la confusion ! C’est à ce moment-là, que j’aime à me laisser porter par les vagues de mon intérieur. Après tout, les vagues ne sont pas l’océan, et l’océan n’est pas les vagues. Mais sans océan, il n’y aurait pas de vagues et sans vagues, il n’y aurait pas d’océan.

Et puis il y a eu la semaine de bac. J’ai tant pensé à mon Tom qui planchait ses épreuves. Je n’ai pas sombré dans le regret de ne pas être à ses côtés. C’est lui qui a choisi et nous a imposé cet éloignement. Ma présence physique n’aurait certainement pas changé grand-chose. Mais j’aurais pu continuer à lui offrir ma douceur, mon soutien et mon accompagnement, comme je l’ai fait pour Camille ou que je l’avais fait pour chacune des épreuves qu’il a passé avant cet été fou de 2016. Un jour, je l’écrirai, avec ce point culminant d’une audience face à un juge pour enfant, déjà trop formaté par des rapports subjectifs et dirigés non pas par la vérité, mais par des intentions nuisibles d’autrui. Ce sera cathartique pour moi, un témoignage pour mes proches et j’espère une ressource pour des femmes qui auraient à vivre la même chose…

La vérité… C’était un des sujets de philo de cette année, en littéraire. Et c’est celui qu’a choisi ce fiston rebelle.

Peut-on renoncer à la vérité ? Etonnant comme choix pour ce jeune homme. J’espère qu’il aura su rester dans son niveau atteint dans cette matière et qu’il n’aura pas fait l’erreur de laisser parler son expérience intime. Quoi que… Avec sa sagesse déjà atteinte, que pourrait-il craindre ? Il aura bien des années pour y songer aussi. J’ai pour ma part gardé en tête, voire continué à y réfléchir, au sujet que j’avais eu : Toute vérité est-elle bonne à dire ? C’est presque comique qu’à près de trente ans plus tard, la vérité soit encore au cœur de la réflexion.

Pour le moment, je continue ce repos, en somme, bien mérité. Je sens déjà les effets du traitement, cela lié à ma volonté d’aller mieux, c’est un bon cocktail pour retrouver mon dynamisme. C’est aussi très apaisant de se dire que cet état est peut-être la source de mon chemin de croix. Ces hormones en folie qui se sont tellement agitées ! Celles-là même dont me parlait Barbu : « On est régi par nos hormones, qu’on le veuille ou non… »

Lorsque je sens que mon cerveau entre en ébullition, je m’évade au milieu de séries télévisées, toujours d’un autre temps.

Quand ma poitrine est trop oppressée, je me recentre sur ma respiration et je fais confiance au temps qui passe.

Je me regarde penser...

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Commentaires
C
Nous pourrons en parler effectivement mais pas sur un blog , c’est vrai . Si vous avez mon adresse internet qui apparaît sur le message, il vaut peut-être mieux passer par là ?<br /> <br /> Bonne fin de journée.<br /> <br /> CécileA
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A
Bonjour Cécile,<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, quel long commentaire !<br /> <br /> Mon écriture suivie n’était pas au jour le jour, car c’est un rythme effréné et ma manière de vivre beaucoup moins vite ne m’aurait pas invitée à m’engager ainsi. L’idée est de publier la nouvelle de Paul et Julie au fur et à mesure que je l’écris. Et là, point de procrastination, plutôt une mise en protection pour aller mieux, sans en rajouter. Par contre, je la continue et lorsque, je le jugerai bon, j’en mettrai quelques passages.<br /> <br /> Vous m’amusez avec la longueur de vos réponses ! Vous qui dites que vous n’êtes pas capable de tenir un blog, vous abordez des sujets qui sont à développer et qui pourraient aussi vous aider dans votre cheminement.<br /> <br /> L’adolescence… Sujet que je traiterai aussi. Sans rejoindre la manière humouristique de la personne qui a écrit 51 astuces face à son adolescent… Je n’arriverais pas à être dans la dérision, car c’est un âge tellement sérieux, où nos chérubins utilisent ce sérieux à nos dépens et aux leurs.<br /> <br /> J’aimerais discuter avec vous mais en dehors de ce blog. Pour cela, vous pouvez vous enregistrer avec votre adresse dans votre prochain commentaire ou me la donner ici, ce qui serait peut-être moins confortable.<br /> <br /> Dites moi.
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C
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> C'est difficile de garder le rythme qu'on voulait s'imposer un jour de bonne résolution : une page par jour ! Le quotidien vous rattrape et vous submerge. La discipline de se mettre devant sa feuille ou son ordinateur est mise de côté et on procrastine . <br /> <br /> Je comprends très bien car cela m'est déjà arrivé très souvent et pour plein d'autres choses. Pour écrire un roman, il faut avoir cette discipline qui n'est pas donnée à tout le monde..... <br /> <br /> C'est l'année du bac pour les enfants nés en 2000. J'ai une fille née cette année là également et j'aurais rêvé revivre ce cap à travers elle, en mieux .... C'est tout le contraire qui s'est passé. Ma fille a quitté le lycée avant . C'est toujours un crève coeur pour moi et je me sens en partie responsable de cela. Elle est si intelligente ... Peut-être trop! Elle n'est pas formatée en lycéenne, elle est dans autre chose .... Cette année, je ne regarderai pas les résultats du bac. Cela me ferait trop mal. J'ai déjà suivi le calendrier des épreuves comme si elle y était, mais les résultats, c'est trop dur, je ne peux pas affronter des noms que je connais, des enfants moins doués qu'elle et qui auront leur bac et avec mention en plus !<br /> <br /> Hier,j 'ai eu une discussion avec elle. On dirait qu'elle commence à comprendre qu'il est important pour elle d'avoir le bac et franchir cette première porte, véritable sésame , pour pouvoir choisir une vraie formation.Mais elle ne peut pas retourner dans ce monde étriqué du lycée et des professeurs qui ont si peu changé depuis que moi-même, plus docile, je devais supporter . Je ne garde aucun bon souvenir du lycée... <br /> <br /> Je vois que vous aussi vous avez traversé des épreuves avec votre fils .... Je connais cela, nous pourrions en parler longtemps.Moi aussi, un jour j'en parlerai car c'est une blessure ouverte en moi, une blessure ineffaçable, indélébile honteuse, qui m'a fait prendre des kilos de chagrin et de culpabilité ( au sens propre et au sens figuré)... Pour donner du sens à ma vie, je l'ai orientée en ayant des nouveaux projets . Pour moi ceux-là....<br /> <br /> Je me suis souvenu longtemps ce qu'une psy m'avait dit au tout début de la crise d'adolescence de ma fille :" Tenez bon, c'est la seule solution .Ne lâchez pas, cela passera "<br /> <br /> Cela n'est pas passé mais cela s'est atténué. Ma fille n'est pas sortie de sa crise mais en prend le chemin. Elle en sortira ,je sais et elle arrivera à donner un sens à sa vie. C'est la personne qui compte le plus pour moi. Avec ma maman.<br /> <br /> Bon, je m'égare là. Désolée d'avoir commencé à raconter ma vie alors que je suis sur votre blog. Mais ce que vous avez écrt a eu un écho en moi .<br /> <br /> <br /> <br /> CécileA
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  • Aventures, découvertes, apprentissages et lucidité d’une brodeuse de vie, au fil du temps passé et présent, ou à venir, peut-être… Journal d’une reconstruction ou d’une acceptation ?
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